Vous venez d’acheter une maison ou encore vous êtes au sein d’une copropriété et la question de la toiture végétalisée arrive… Pas de panique, voici les différentes possibilités qui s’offrent à vous !
La végétalisation des villes passe par l’agrandissement des espaces verts, les plantations urbaines plus ou moins initiées par les citoyens, par exemple, à l’aide des permis de végétalisation… On retrouve également les végétaux en tant que revêtement sur les murs des immeubles ou encore, sur les toits.
Ces décisions propres à chacune des municipalités, viennent à réduire l’augmentation des pics de chaleur de ces dernières années. En effet, on comptabilise environ 5,4 tonnes de CO2 par an et 20 kg de poussière retenus par les arbres grâce à la photosynthèse.
La métropole de Lyon est aussi précurseur dans son domaine puisque au sein de son plan local d’urbanisme (PLU) elle y instaure une politique de désimperméabilisation des sols et donc une récupération des eaux pluviales. Elle essaye de faire face à l’absence de porosité qui bloque l’infiltration de l’eau. Cela empêche le processus naturel d’évaporation qui contribue au rafraîchissement du climat urbain.
Face à cette problématique, le mouvement de végétalisation prend tout son sens afin que chacun puisse trouver sa paisibilité urbaine. Cela se fait ressentir sur tout le territoire. En effet, la surface moyenne, par habitant, dédiée aux espaces verts en France est de 3 m2 de plus qu’en 2017 soit 51 mètres carré.
Comme nous l’avons vu précédemment, réduire la chaleur en ville est un facteur clé pour l’avenir. L’organisation urbaine se tourne vers une verticalité bien visible. Le toit voit une autre utilité que son but premier, il est porteur d’idées et d’innovation.
Mais quel toit choisir en fonction de notre utilité et non simplement d’esthétisme ?
C’est l’objet de notre prise de parole chez Ledi. Nous souhaitons vous aider à construire votre projet en fonction des obligations et possibilités environnantes.
Avant de partir sur le revêtement final de votre toit, il est judicieux d’inspecter les fondations. On regarde en premier lieu les caractéristiques de l’élément porteur et la pente de la toiture. La charge acceptée par la toiture va aussi être à prendre en compte et va déterminer quelle solution végétalisée est la plus adaptée. En effet, c’est elle qui va conditionner la capacité maximale en eau (CME) et a fortiori le type de végétaux choisis.
Il y a également votre emplacement, la zone géographique et l’exposition du bâtiment vont déterminer si vous êtes plus succulentes ou rizières.
Enfin, le critère d’accessibilité, effectivement arroser son jardin en pente et devoir porter un baudrier tous les soirs ce n’est pas une définition de la facilité à notre goût.
Les toitures végétalisées ont un autre dessein que simplement l’esthétisme. Elles peuvent servir à la rétention temporaire des eaux pluviales permettant de réduire la vitesse vers les eaux de collecte. Lorsqu’il pleut fortement, l’eau de surface des villes ruisselle et se jette dans les réseaux qui s’engorgent. Ces eaux non infiltrées vont se déverser dans les cours d’eaux qui vont sortir de leurs lits, déborder et provoquer des inondations. La montée subite des eaux à cause des pluies diluviennes fait souvent l’objet des actualités. La gestion des eaux pluviales peut être améliorée grâce aux toits végétaux. L’installation de capteurs (limiteurs de débit) va permettre de stocker les eaux pluviales, temporairement, sur le toit. Ce système est toutefois autorisé uniquement sur un support béton et une pente nulle.
On se tourne vers une végétalisation extensive pour les toits qui ne peuvent pas supporter un poids lourd. Le type extensif est composé de plantes qui n’ont pas besoin d’un substrat végétal très épais pour pousser. Pour se développer, seulement quelques centimètres suffisent. Les végétaux vont prendre différentes couleurs en fonction des saisons. On va retrouver les plantes grasses comme les sedum (succulentes), les mousses ou encore les graminées.
→ Ses atouts : Entretien très réduit et poids léger (jusqu’à 100 kg/m2 à CME).
Ce type de toiture végétalisée est le plus présent dans nos paysages urbains. Il s’agit d’une solution clé en main rapide. Il s’agit de disposer sur la toiture inaccessible les bacs sur une membrane anti-racine. Une pose rapide et un rendu immédiat comme une couverture végétale.
→ Ses atouts : très forte résistance au vent, rapide, très faible entretien, floraison de mai à octobre.
Si votre choix se tourne vers du semi-intensif en guise de toiture végétalisée, plusieurs rendus s’offrent à vous, évidemment, si les conditions de poses sont réunies.
Cette idée de toiture végétalisée vise à réaliser un jardin sur terrasse mais sans les contraintes de poids d’une terrasse jardin traditionnelle. En effet, la palette végétale est choisie en fonction de la légèreté (lavandes, coquelicots, pampas…)
→ Ses atouts : coûts moins élevés qu’une terasse jardin, bienfaits environnementaux (fixation des particules polluantes en suspension, amélioration de la biodiversité dans la ville (les abeilles aiment bien ce type de végétaux, forte rétention des pluies) …
La nature urbaine vient remettre au goût du jour les bénéfices de travailler la terre et de consommer sa production. L’installation de zone de potagers sur les toits vient réduire le ruissellement des eaux de pluie, lutter contre les îlots de chaleur. Utiliser son compost ou encore consommer des tomates et des fraises symbolisant votre dur labeur…
Cependant, ce type de toiture végétalisée est plus contraignant à créer que les autres solutions que nous venons d’énoncer.
Le poids admissible est déterminant ainsi que la hauteur du bâtiment, les accès, les courants d’air qui peuvent détruire la croissance des espèces végétales.
Sans oublier, la cohabitation avec les espèces animales pour préserver la biodiversité mais aussi le rendu de votre jardin.
Nous avons il y a quelques mois, travaillé sur le projet du lycée des Maristes à Meyzieu. La structure bénéficie, sur ses toitures végétalisées, des panneaux photovoltaïques. On agit sur le confort thermique, sonore et visuel et l’on active les principes d’autoconsommation. Le projet a par ailleurs obtenu le certificat Haute Qualité Environnementale niveau « excellent ».
La combinaison de ces systèmes solaires avec les toitures végétalisées est très intéressante. Elle produit des effets de synergie grâce à leur charge superposée et à la faible température ambiante garantie par les végétaux.
Si toutefois, vous n’arrivez pas à vous décider ou que vous avez besoin de conseils n’hésitez pas à faire appel à nous afin de choisir ensemble la solution qui vous convient le mieux !